Comprendre le risque de longévité de votre régime de retraite
15-nov.-2016
Les Canadiens vivent plus longtemps. Bien que ce soit une bonne nouvelle, l’accroissement de l’espérance de vie peut avoir une incidence non négligeable sur les régimes de retraite.
Le risque de longévité est le risque de vivre plus longtemps que prévu. Cela signifie que les gens risquent d’épuiser leur épargne de leur vivant et que les promoteurs de régimes de retraite à prestations déterminées risquent de devoir verser des prestations de retraite plus élevées que prévu. Pour un régime de retraite à prestations déterminées type, une augmentation d’un an de l’espérance de vie accroît le passif d’environ 3 % à 5 %.
Le risque de longévité n’est pas diversifiable
Il est possible de réduire bon nombre de risques de placement, sans coût additionnel, au moyen de la mise en commun et de la diversification, mais pas le risque de longévité : il est non diversifiable. Comme on ne peut pas réduire ce risque de longévité en augmentant la taille du groupe, même les grands régimes de retraite y demeurent exposés.
L’espérance de vie des Canadiens ne cesse d’augmenter
Entre 1966 et 2016, l’espérance de vie à 65 ans pour le Canada a augmenté de 6,3 ans pour les hommes et de 5,6 ans pour les femmes[1], ce qui représente un accroissement de 18 % à 30 % du passif des régimes de retraite.
Compte tenu de la meilleure nutrition, des progrès médicaux et de la diminution persistante du nombre de fumeurs, la majorité des experts estiment que l’espérance de vie continuera de s’accroître. En intégrant les améliorations de la mortalité prévues selon l’échelle fondée sur les normes sectorielles (c.-à-d. l’échelle CPM-B), l’espérance de vie à 65 ans devrait augmenter d’une autre année. L’espérance de vie des futurs retraités devrait donc être encore plus élevée. Par exemple, à 65 ans, les hommes devraient vivre en moyenne 22,4 ans de plus et les femmes, 24,7 ans, d’ici 2027.
Évaluer le risque de longévité de votre régime
Rentes Brookfield s’efforce de comprendre les facteurs sous-jacents qui ont une incidence sur l’espérance de vie des retraités d’aujourd’hui et de demain.
Même si l’espérance de vie moyenne a augmenté de façon constante, le taux d’augmentation pour les participants à un régime de retraite varie en fonction de différents facteurs, comme l’âge, le sexe, le type de travail, la situation matrimoniale, le revenu de retraite, le mode de vie et l’état de santé. Certains de ces facteurs sont plus faciles à déterminer que d’autres pour les promoteurs.
Les promoteurs ne connaissent pas, par exemple, l’état de santé des participants ni leurs revenus de toute source (comme la pension du conjoint ou le revenu de placement). Il est possible néanmoins d’estimer l’incidence de ces facteurs sur l’espérance de vie en examinant les variables observables, notamment le salaire à la retraite, le code postal et le type de pension choisi.
Il est essentiel que les promoteurs s’efforcent de bien comprendre le risque de longévité de leur régime ainsi que l’incidence financière de ce risque selon différents scénarios de crise. Rentes Brookfield offre diverses solutions, notamment des rentes collectives avec ou sans rachat des engagements et une assurance longévité, pour aider les promoteurs à transférer le risque de longévité de leurs régimes.
[1] Rapport actuariel (27e) sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2015, 22 septembre 2016, p. 89.